La charpente joue un rôle primordial dans la préservation de l’intégrité de votre maison. Elle supporte à elle seule tout le poids de la toiture qui imperméabilise le logement et le protège des éléments. La charpente en bois peut toutefois être attaquée par les insectes et l’humidité, elle doit donc être traitée régulièrement.

 

Pourquoi est-il nécessaire de traiter sa charpente ?

Une charpente en bois doit être résistante, durable et supporter la charge de la toiture. Le matériau dont elle est faite, le bois, est toutefois vulnérable aux attaques des insectes et des champignons comme les mérules. Si elle n’est pas protégée contre ces nuisibles, elle peut voir son intégrité structurelle compromise et c’est alors toute la toiture et même toute la maison qui est en danger.

L’attaque des insectes et des champignons est inévitable en dehors de traitement adéquat et leur présence peut être détectée à l’œil nu. Ils se manifestent par l’apparition sur le bois de la charpente de taches brunes, grises ou jaunes, en fonction du parasite responsable. Ces derniers creusent des trous et fragilisent les éléments de charpente. Le bois devient alors plus poreux, plus léger et prend un aspect cotonneux, il est alors trop tard pour un traitement préventif, mais un traitement curatif peut redresser la situation.

 

Quand traiter ?

 

Pour qu’une charpente reste en bon état, elle doit être traitée régulièrement, en respectant la durée d’efficacité du traitement.

 

Durée d’efficacité du traitement d’une charpente 

Le traitement que reçoit la charpente a une durée d’efficacité de dix ans, à condition que le bois soit de bonne qualité et que l’ouvrage soit bien réalisé. Pour que le traitement dure dix ans, il faut aussi que les poutres soient protégées par une toiture en bon état, qu’elles soient réparées et, surtout, protégées contre les infiltrations d’eau.

L’intervalle entre deux traitements est donc naturellement de dix ans après la construction. Il faut, en effet, savoir que toute charpente est traitée avant sa pose conformément aux normes EN 335-1, En 335-2 et En 355-3. Le premier traitement après la construction doit donc être effectué au plus tard dix ans après sa construction et les traitements suivants doivent être réalisés dans le même intervalle de temps.

Les signaux d’alerte à surveiller

Toutefois, même si elle est traitée tous les dix ans, la charpente doit être surveillée de près, car elle peut être attaquée par des rongeurs ou des insectes même si le traitement est récent. Il faut alors surveiller certains indices qui doivent alerter sur l’état de la charpente. Parmi ceux-ci, la présence de fuites dans le toit, des tuiles déplacées ou des ruptures dans la charpente. Si un de ces signes apparaît ou en cas de doute, il est important de faire intervenir une entreprise spécialisée pour réaliser un diagnostic, vérifier la résistance mécanique de la charpente et détecter la présence de parasites. L’entreprise pourra alors suggérer les travaux nécessaires ou traiter de nouveau la charpente de façon curative ou préventive.

 

Les types de traitement

 

Si la charpente n’a pas été traitée ou si elle a été traitée, mais qu’elle est quand même infestée par des nuisibles, il est possible de la traiter de deux façons : par injection ou par pulvérisation.

 

Le traitement par pulvérisation

Il consiste à l’application par pulvérisation d’un traitement préventif ou curatif. Le produit contient, entre autres, un fongicide et un insecticide. Le traitement par pulvérisation est superficiel et est donc réservé aux charpentes peu touchées par les nuisibles. Avant la pulvérisation, le professionnel gratte la surface du bois pour éliminer les parties attaquées. Le produit pulvérisé pouvant être toxique, il est recommandé d’aérer la maison et la toiture et de porter des équipements de protection.

Le traitement par injection

Ce type de traitement est plus profond et permet d’obtenir une meilleure imprégnation du bois par le produit. Le traitement par injection est réservé aux bois dont les sections sont supérieures à 10 centimètres sur 10 centimètres. Le professionnel creuse des puits d’un diamètre de 9 millimètres de profondeur tous les 30 centimètres et les remplit de produit qui est injecté par la buse d’un pistolet à godet. Ce traitement est encore plus exigeant et nécessite plus de précautions que le traitement par pulvérisation.